Une analyse de PAP révèle que 36 % des propriétaires de logements notés F ou G au DPE renoncent aux travaux de rénovation et ce, malgré les réglementations et aides gouvernementales. Cette renonciation s’explique par les montants élevés, les démarches complexes et la législation instable.
Le coût élevé des travaux de rénovation énergétique constitue l’une des principales raisons évoquées par les propriétaires n’ayant pas encore rénové leurs biens. En effet, le reste à charge reste toujours important après l’apport des aides publiques comme MaPrimeRénov’ et les Certificats d’économies d’énergie (CEE). Certains propriétaires affirment en outre que les fonds nécessaires à la rénovation dépassent largement les économies d’énergie à réaliser à court terme après rénovation. Cette situation se révèle précisément problématique pour les propriétaires aux revenus faibles ou encore pour ceux qui détiennent des biens à valeur immobilière faible.
Pour les propriétaires démissionnaires, les aides publiques à la rénovation énergétique sont difficiles d’accès. Les démarches administratives, les facteurs d’éligibilité et les montants accordés découragent certains propriétaires. De même, les modifications fréquentes des aides, notamment celles apportées à MaPrimeRénov’ en 2024, suscitent une incertitude qui amène certains propriétaires à renvoyer leur projet de rénovation aux calendes grecques.
Certains propriétaires de logements énergivores justifient leur réticence à entamer des travaux de rénovation par les modifications incessantes des réglementations et diagnostics en vigueur, le DPE notamment. Ces derniers craignent un changement de réglementations après travaux, lequel conduirait à de nouvelles obligations pour être en conformité avec les normes réglementaires.